Ephel Duath
The painter's Palette (2003)
genre : technico-metal-jazz-hardcore complétement barré
9/10

Earache Records/M10


Les monts de l'ombre italiens sont de retour et si ils s'érigeaient autrefois dans le milieu obscure du black, aujourd'hui avec The Painter's Palette, ils nous offrent un spectre de couleurs éblouissantes beaucoup plus large. Cet album n'est autre que la représentation musicale de la vision chaotique et complexe que peut générer la palette d'un peintre lors de la création d'une oeuvre hautement colorée. Par le passé déjà, le groupe s'appuyait sur les nuances pour offrir une musique aucunement prévisible, comme nous le rappelle la transition entre les morceaux The Greyness Grows Already Old et Danza de leur précédent opus. Aujourd'hui, les morceaux s'appuient sur la même construction anarchique pour offrir une toile digne de Dali, Miro et Picasso réunis. L'ensemble est extrêmement complexe, que ce soit la technicité dans le jeu du groupe ou tout simplement l'évolution sonore de l'album. Les cuivres rajoutent une ambiance importante au sein d'Ephel Duath, et ne sont pas sans rappeler l'évasion personnelle du grand Fredrik Thordendal et de son Sol Nigger Within. La batterie est aussi précise qu'un coup de pinceau se doit de l'être et les guitares dépeignent un paysage surnaturel envoûtant. Le chant tantôt écorché-hardcore, tantôt en voix claire souligne avec aisance l'abrupte silhouette de ces monts qu'il vous faudra absolument parcourir. La version promo ajoute une touche finale à cet album, en découpant celui-ci en 98 plages et le rendant encore plus dément. Cet album est à posséder, et surtout si vous êtes amateur de musique extrême, différente, imprévisible, à la fois sensible et agressive. Un tableau remarquable dans lequel il vous sera facile de vous évader !

Fab'