Iron Maiden
Dance Of Death (2003)

genre : heavy metal

7,5/10
Capitol Records

Maiden est de retour… et c’est déjà un évènement qui se suffit à lui-même pour tout métalleux qui se respecte. L’autre évènement est cet album, qui franchement…. nous laisse sur notre faim… Non pas que ce soit un mauvais album, mais il n’a rien de fantastique non plus ! C’est d’autant plus difficile à admettre pour un fan de longue date comme moi, mais franchement, cet album me fait le même effet que la première fois où j’ai mis No Prayer For The Dying sur ma platine. Donc, ça ne m’a pas botté le cul, comme l’a pu faire Brave New World en son temps…
Quel est donc le problème de cet album ? Je dirais que c’est du pur Iron Maiden, c’est tout.
En effet, il n’y a aucune surprise dans cet album, à part peut-être la part assez grande faite aux orchestrations classiques (No More Lies, Paschendale, Face In The Sand, Age Of Innocence, Journeyman… ce qui fait quand même la moitié de l’album !!!), et surtout ce Journeyman qui clôt l’album et qui nous emmène vers des sentiers pas encore battus par nos troopers, à savoir un morceau presque acoustique, au demeurant assez fantastique…
Vous allez dire que je me contredis, là, mais heureusement, il y a aussi quelques perles dans cet album (Montsegur, le morceau le plus heavy, Paschendale, et surtout Dance Of Death avec ses nombreux passages planants et ses reprises très complexes… vous vous souvenez de Seventh Son Of A Seventh Son ?).
L’autre satisfaction de cet album est la présence ô combien indispensable de Bruce "Air Raid Siren" Dickinson, qui réussit à atteindre des notes encore plus hautes que d’habitude, ou comment faire d’un morceau moyen un très bon morceau, uniquement grâce à son talent…
On notera aussi son fantastique travail sur les backing-vocals, qui sont tout bonnement hallucinants si on veut bien se donner la peine de tendre un peu l’oreille… God saves Bruce Dickinson !!!
Alors, évidemment, ça joue très juste, on retrouve ces intros typiquement maideniennes, avec les arpèges de basse de Steve Harris (Face In The Sand, Age Of Innocence) et les soli inspirés des trois gratteux. On notera aussi que Nicko Mc Brain continue de jouer de la double grosse caisse sur Face In The Sand, bien que ce ne soit pas Pete Sandoval, là !!! N’exagérons rien tout de même…
Mais nom d’un métallo avec sa veste à patches, quand cet album nous fait-il entrer en transe ? Quand nous fait-il headbanguer, quand avons-nous la chair de poule ? Rarement…
Il est facile d’établir des comparaisons, mais je le redis, Brave New World était bien supérieur. Ceci dit, il ne représente pas non plus une déception semblable à celle provoquée par le dernier Metallica, qui est une pure merde… Cet album de Maiden est juste en-dessous de ce qu’ils sont capables de faire, mais comme le dit le proverbe : qui aime bien châtie bien…. Et c’est justement parce qu’on aime ce groupe qu’on est critiques et qu’on achètera quand même cet album, parce que de toute façon, Iron Maiden rules !!!

Will Of Death