Kamelot
Epica (2003)
genre : power metal mélodique
9/10
Sanctuary Records


Voilà un groupe qui n'a jamais vraiment eu le succés qu'il méritait au fil de ses albums, fussent-ils tous de bonne qualité. La donne sera-t-elle changée avec Epica? En tous cas, au premier abord, celui-ci a tous les bons ingrédients : des riffs épiques parfois martelés (Center Of The Universe), parfois plus lourds (The Edge Of Paradise) et soutenus par des envolées lyriques, des refrains grandioses (The Mourning After) des passages piano d'une certaine finesse, une des meilleures voix (malheureusement assez méconnue) du style, et des arrangements d'une grande beauté mélangeant violons, voix féminine et autres instruments à vent ou encore accordéon (si si) qui confèrent à cet album une ambiance certes peut-être déjà rencontrée dans des classiques du genre (comme les derniers Shaman ou Edguy) mais qui reste maniée avec maturité, subtilité et personnalité par le prolixe Thomas Youngblood, tout en évitant les poncifs du genre, et les rythmiques aux allures de grosses cylindrées, avec des voix à la limite du désagréable qui ne quittent jamais les trois dernières notes de leur tessiture suraiguë. Les influences diverses de cet Epica témoignent de l'ouverture et de la maîtrise instrumentale des membres : mélodies et instruments orientaux et celtiques, tango (Lost And Damned), et ce son incomparable qui a toujours offert à Kamelot une véritable identité. En bref, Epica serait l'album incontournable de la discographie de Kamelot, peut-être même l'une des meilleures sorties de ce début d'année.

Anne-Céline