Opeth
Damnation (2003)
genre : du Opeth version soft
10/10

Music For Nation


Vous êtes vous déjà demandé, s’il devait n’en rester qu’un, lequel serait-ce ? S’il fallait n’en garder qu’un, si dans votre malheur, vous ayez la chance de garder votre album indispensable, celui tellement unique que vous ne pourriez quoiqu’il arrive vous en séparer. Pour ma part, je pense avoir trouvé ma perle rare, mon joyau qui maintenant ne me quittera plus. Une chose est sûre, ce qui a toujours fait et fait encore la particularité d’Opeth c’est cette alliance magnifique de parties de guitares acoustiques ou discrètement électriques à des déflagrations de death metal alambiqué rendant une musique tellement spéciale qu’elle m’en a quasiment fait oublier tous les autres groupes de la même scène. Aujourd’hui, comme à l’accoutumée Opeth évolue et propose quelque chose de différent, comment pourrait-il d’ailleurs en être autrement vu la qualité intrinsèque du groupe. Vous le savez tous, Damnation est issue des cessions d’enregistrement de l’été 2001 où 2 albums ont été conçus : celui cité précédemment et Deliverance qui représentait la partie plus métal du projet. Et enfin, nous avons la chance d’avoir entre les mains cette superbe création représentant le côté mélancolique d’Opeth à son apogée. Plutôt, que de ne citer qu’éloges sur l’album, je procéderai cette fois par un petit track by track : First of all : Windowpane, petit chef d’œuvre de 7 minutes, bien influencé 70’s, où guitares acoustiques se mélangent habilement avec mélotron et guitares doucement électriques. In My Time Of Need, énorme single de l’album commençant doucement avec un riff très simple à la guitare et magnifié par un refrain inoubliable, le hit de l’album ! Death Whispered A Lullaby, très très belle chanson acoustique, assez inquiétante et prenante avec un refrain encore une fois superbe : oh sleep my child ! Closure, autre énorme chanson de l’album qui commence un peu comme un break d’une chanson qui serait plus bourrin et qui ensuite évolue vers un break et une fin monumentale, qui allie guitares doucement saturées et percussions. Absolument incroyable ! Hope Leaves, autre grand moment de 4mn29, très doux et assez bluesy dans l’approche des solos et évoquant parfaitement la mélancolie d’Opeth (and i know you’ll never return to this place…) To Rid The Disease, une de mes favorites, si ce n’est ma favorite que je trouve tout bonnement parfaite. Superbe intro à la guitare électrique, au son clair bien entendu, magnifiques contretemps au chant (don’t trust what you see, i have lost all trust i had in you) refrain à pleurer, break splendide au piano, enfin parfaite quoi ! Et enfin Ending Credits, très belle chanson de fin, sans parole qui clôt parfaitement l’album. Sur notre version promo nous avons un bonus track Weakness, j’espère qu’elle figurera sur la version européenne car celle-ci est encore une fois impressionnante, composée de melotron et autres claviers il est indispensable qu’elle figure sur l’album ! Ce qui est frappant dans celui-ci, c’est que nous avons avant toute chose du Opeth, pas une vulgaire copie d’un groupe de pop ou d’un groupe des 70’s comme Cressida ou Spring que les membres du groupe adorent. Cet album est totalement un album d’Opeth, tellement touchant que je me suis surpris à verser une petite larme. Merci, cent fois merci !

Pierre-Antoine