Evanescence
Anywhere But Home (2004)
genre : Metal
9/10
Sony music/ Epic


Ah lala, le cas Evanescence… Peut être le groupe metal préféré des non métalleux et le plus critiqué par la frange chevelue du mouvement. Pour expliquer un peu ce groupe, je vais parler de mon expérience. Nous sommes en janvier 2003, je suis en train de feuilleter un numéro de Rock Mag (ça existe encore ce mag ???) et je tombe sur une chronique, assez mauvaise, mais assez descriptive pour que je m’intéresse au groupe décrié dans ses colonnes, Evanescence. Je me procure un exemplaire du dit disque, et là effectivement, je découvre un groupe de néo-metal porté par un chant féminin tout à fait convaincant. Mais pas de quoi casser 3 pattes à un canard, et je suis loin d’accrocher. Et pourtant, quelques mois après, le titre « Bring Me To Life » arrive sur les ondes, et c’est le carton que l’on connaît, présentant une recette efficace d’un metal très léché, aseptisé, mais convaincant. Mais le rabâchage médiatique et les 36 passages radio par jour finiront par me gaver. S’en suit une tournée mondiale, que le groupe a voulu immortaliser lors de son passage sur nos terres, à Paris, avec aujourd’hui la sortie d’un CD live accompagné d’un DVD. Pour ce qui est du son, pas de souci, c’est très bien produit, parfaitement exécuté, même si Amy Lee pêche un peu parfois vocalement en manquant de puissance, et donc de justesse, mais rien d’alarmant. Mais c’est visuellement que ce concert prend toute sa dimension, et il faudrait être de mauvaise foi pour ne pas trouver que, malgré tout ce qu’on peut dire et reprocher, Evanescence, sur scène, ça tue. Bonne gestuelle, Amy Lee très touchante quand elle se retrouve seule derrière son piano et utilisation de l’espace scénique impeccable. A noter une reprise de Korn, Thoughtless, des plus réussies. Ne manque que la reprise de « Zero » des Smashing Pumpkins, que le groupe interprétait pourtant sur cette tournée. Je ne suis toujours pas fan, mais je ne critiquerai plus ce groupe, ça, c’est juré.

Geoffrey