Orphanage
Driven (2004)
genre : gothic death metal
6,5/10
Nuclear Blast Records/M10


Cinquième album pour les Hollandais d’Orphanage, et un sentiment mitigé face à ce « Driven ». Les Orphanage font partie de cette scène batave avec chant féminin mélodique depuis le début, mais depuis que The Gathering fait de la pop, c’est After Forever qui est devenu le maître à bord. Nul doute que ce n’est pas encore avec cet album qu’Orphanage, aux accents gothiques, bien que plus brutal, va les détrôner ; non pas qu’il soit mauvais, mais il est trop long et aussi trop monocorde pour devenir un classique. Certaines rythmiques ne sont pas sans rappeler Gorefest, d’autant que la voix de George Oosthoek (excellent chanteur de death au demeurant) nous y fait parfois penser, mais je dirais que le gros souci à mes yeux de cet album est la prestation vocale de Rosan, la chanteuse lyrique : n’est pas Tarja (de Nightwish) qui veut ! Quitte à faire de l’opéra, autant avoir la technique, la justesse et le coffre pour ! Je suis peut-être un peu sévère, mais à la longue, on se fait chier et on est contents quand ça s’arrête. La gonzesse chante bien, mais pas assez pour nous faire entrer en transe, voilà tout ! Pourtant, cet album renferme quelques excellents brûlots, comme Prophecies Of Fame, My Master's Master, Infinity, Truth Or Lies ou encore The Sign, que l’on placera dans les morceaux les plus nerveux de cet album, qui tranchent avec le reste, qui est trop linéaire. Quelques morceaux voient l’apparition d’une voix claire masculine, qui, couplée à celle de Rosan, créent toutefois de douces mélopées (Cold, Truth Or Lies, Ender’s Game). Un point à approfondir sans doute la prochaine fois ! Alors, on se demandera pourquoi le groupe a fait le choix de faire un album si long… N’aurait-il pas été plus judicieux de le raccourcir et de ne garder que les compos les plus marquantes ? Mystère… A noter que certaines critiques ont par contre encensé cet album ; alors, écoutez-le et faites-vous votre opinion, c’est encore mieux !

Will