Chimaira
Resurection (2007)
genre : Thrash-core
8,5/10
Nuclear Blast / Pias


L’album éponyme de Chimaira avait de quoi déstabiliser tout fan du groupe qui se respecte, empruntant ses structures aux racines du thrash et à l’œuvre des Four Horsmen ses riffs. Non pas que l’album était mauvais, mais bien loin du Chimaira qui ravage tout sur son passage. Et puis petite révolution au sein du groupe, avec le retour de leur batteur-pieuvre Arrods et nouveau contrat discographique avec Nuclear Blast, mettant fin à ses relations avec son label historique, Roadrunner Records. Il était donc presque inévitable que l’album s’appelle Resurrection. Et musicalement, le groupe revient à ce qu’il sait faire le mieux, ouvrir la boîte à gifles et enchaîner claques sur claques. Alors les riffs ne sont pas des plus originaux, entre thrash et hardcore new-school, mais le groupe les enchaîne sans répit, détruisant tout sur son passage. Une expérience du morceau radical et imparable, avec des arrangements qui font mouche. Mark Hunter n’a jamais aussi bien hurlé, et les refrains, épaulés parfois par des claviers aux mélodies malsaines, s’imprègnent dans le cerveau au fer rouge (« Resurrection », « End it all »). Aucune faiblesse, même l’épique et très mélodique « Six » en troisième position sur l’album s’insert avec fluidité dans l’ensemble. Chimaira continue tranquillement de maîtriser la nouvelle scène américaine.

Geoffrey