Devildriver
The Last Kind Words (2007)
genre : Redneck Metalcore
9/10
Roadrunner Records / Warner


Dez Fafara déteste les groupes de metalcore. Remarquez, il n’a pas tort, ils sont quasiment tous très énervants, et Devildriver reste sa riposte à cette nouvelle scène aseptisée et formatée, où le look a plus de poids que la musique. Après l’aventure Coal Chamber, son groupe de néo disparu dans une indifférence outrageante, sa réponse fut Devildriver, qui après un premier album de chauffe, avait mis tout le monde d’accord il y a deux ans, avec un The Fury Of Our Maker’s Hand qui a hanté plus d’une platine. La formule était alors trouvée, il ne fallait plus qu’à faire les bons dosages.

The Last Kind Words y parvient, mixant à merveille toute cette nouvelle scène extrême américaine, entre les riffs redneck, le metalcore, et ce qu’il faut de death et de black. De tout ce marasme métallique américain actuel, s’il ne fallait garder qu’un disque, ce serait bien celui de Devildriver. Car cette musique est faite avec les tripes et la passion, avec un but simple, décrocher des cervicales. Les riffs fusent dans tous les sens, entre mosh-parts atomiques et soli inspirés, riffs heavy (« These Fighting Words ») ou profondément rock (« Burning Sermon ») alors que la batterie est maltraitée sans pitié à chaque instant. Dez Fafara hurle et rythme le disque à chaque instant, et malgré la prouesse de ses camarades, reste l’arme de destruction massive de ce disque.

Un album imparable et immédiat, et il est difficile de résister à cette décharge sonore écrasante et jubilatoire.

Site : http://www.devildriver.com/.

Geoffrey