Dreamlost
Outer Reality (2007)
genre : Heavy Prog
8/10
Brennus Music / Socadisc


Premier album en onze ans d’existence, il semble clair que les Franciliens de Dreamlost ont voulu prendre leur temps afin de peaufiner au maximum leur style. Et c’est cette maturité qui saute tout d’abord aux oreilles… Tout dans cette galette est réfléchi à tel point qu’aucun détail ne semble avoir été laissé au hasard. Leur heavy prog majoritairement mid tempo, situé quelque part entre Evergrey – en moins sombre – et Savatage – en plus métallique – nous offre donc des titres relativement longs laissant l’opportunité aux atmosphère de se développer à leur guise. Le groupe fait montre d’une réelle intelligence de composition, variée et riche sans donner dans le pompeux, technique sans être casse-couilles ou démonstratif.

Un énorme travail est également fourni sur les mélodies – l’instrumental « Beauty never dies » est à ce titre fort impressionnant. Le groupe sacrifie aussi aux poncifs du genre progressif en nous servant quelques bribes de néoclassique au détour d’un solo (« White Domain ») ou encore par l’incontournable ballade – assez réussie d’ailleurs - censée nous tirer une larmichette (« Styx ») où nous pouvons découvrir les talents de chanteuse de la claviériste Alexandra Bruzzo.

Ajoutons à cela un visuel particulièrement réussi, dans la veine des travaux de Travis Smith (In Flames, Nevermore ou SYL) illustrant le concept général de l’album abordant le thème de la déréalisation ou comment remettre en cause les fondements principaux de l’authenticité de notre réalité, vous investirez donc dans un produit de fort bonne qualité. Seul point faible néanmoins, le chant – assez proche du timbre de Zack Stevens de Savatage – qui, sans être mauvais, manque malgré tout de variations et d’émotion, ce qui amène, à la longue, un sentiment de redondance. Ce qui est dommage parce que sans cela, Dreamlost possède toutes les qualités pour accéder à la division supérieure.

Site : http://www.dreamlost.net/

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