Il faut s’y faire, le look a pris le dessus sur la musique. Ou du moins, pèse autant dans la balance pour les fans au moment de l’achat du disque. Donc aujourd’hui, pour être sûr d’attirer l’attention, il ne suffit plus d’avoir un album béton sous le bras. Un comble, mais malheureusement, c’est comme ça. Donc du coup, une course à celui qui aura le t-shirt le plus « cool », la coupe la plus « in » est lancée. De la fashion musique pour des fashion listeners. Des moutons ? Nan, ne soyez pas trop durs avec votre sœur de 15 ans, elle se cherche, elle finira bien par vous les piquer vos disques de Sepultura, pas de soucis.
Le problème principal de Madina Lake, c’est que c’est un groupe à singles. Trois morceaux, voir quatre, et autour, du remplissage. Pourtant, tout y est : le son, l’attitude, les tubes. Mais le tout reste très lisse, trop calibré, et tellement impersonnel. L’album s’écoute, se ré-écoute, mais restera sur l’étagère lors de l’arrivée d’un prochain groupe à la mode. De toute façon, on aura beau émettre quelques réserves, ce disque va marcher, alors notre avis, à la limite…

Geoffrey