Sigh
Hangman’s Hymn (2007)
genre : Black-metal Symphonique
9/10
Osmose Productions


Sigh n’a jamais rien fait comme les autres. Sigh n’a surtout jamais suivi les modes, ou même d’ailleurs les envies de ses fans. D’ailleurs, ont-ils survécu aux différentes expérimentations du groupe ? Car ce n’est pas facile de suivre Sigh. Un groupe libre, qui joue ce qu’il a envie de jouer, au moment où il veut le faire, quitte donc à semer l’auditeur en route après l’avoir entraîné dans le black, le jazz, le death par le passé. On sait donc tout de suite avec un nouvel album de ce groupe japonais qu’il va falloir ouvrir ses chakras et ne rien attendre, se laisser bercer par l’inspiration de ces fous attachants.

L’humeur du moment est de jouer du black-symphonique ? Qu’il en soit ainsi, façon old-school, avec ses riffs thrash en avant et ses claviers Bontempi imitation orchestre philharmonique omniprésent. Et le pire, c’est que l’on y croit, renvoyant de nombreuses formations de pandas tristes couper du bois dans les forêts norvégiennes.

Car cet opéra black metal en trois actes se vit, se découvre avec surprise, et l’on est bluffé par le souci du détail. Un soin particulier a été apporté à la voix en général, dans la folie des chœurs, des voix hallucinées et des ambiances sonores créées à la force des cordes vocales. Mirai Kawashima est un amoureux du black metal des années 90, et il le lui rend bien, en perpétuant une certaine tradition.

Définitivement kitsch et donc indispensable, même s’il est difficile de savoir qui achètera une telle œuvre, des aventuriers du metal ou de simples fous ?

Site : http://sigh.gospel-virus.net/

Geoffrey