Slamer
Nowhere Land (2006)
genre : Hard Fm/prog
9/10
Frontiers


Disons le franchement : en signant à tout va ce qui bougeait encore (ou survivait !) dans le rock mélodique depuis quelques années, Frontiers a quand même sauvé la peau d’un grand nombre de vieilles gloires à la recherche d’un hypothétique nouveau souffle (Journey, Toto, Jim Peterik et son Pride of Lions..). Malheureusement, à force d’aspirer comme une éponge toutes les formations sans contrat qui traînaient et de sortir des productions à un rythme effréné et très vite oubliées, il faut avouer que le catalogue du label italien ne contient pas que des perles. Ce "Nowhere Land" n’appartient heureusement pas à cette dernière catégorie. Premier essai en solo du guitariste Mike Slamer qui a plutôt bien roulé sa bosse depuis quelques décennies (Streets, Steelhouse Lane et plus récemment Seventh Key), cet album devrait contenter les amateurs d’un hard d’excellente facture qui puise ses racines non seulement dans le registre mélodique mais aussi dans celui du progressif. Un savant mélange qui donne naissance à une dizaine de morceaux de très haut niveau, alternant chœurs très "années 80" dans l’âme, solis extrêmement ciselés et plages plus progressives. Le tout rehaussé par la voix de Terry Brock (Strangeways) qui accomplit ici un travail de grande classe. Si je vous dis, pour terminer, que la production est de qualité, vous n’avez désormais aucune excuse pour passer à côté de ce petit joyau mélodique.

Looner