Il va falloir s’y faire, mais nous sommes entrés nous aussi, pauvres metalleux, dans l’heure du metal-produit. Et lorsque Nuclear Blast avait lancé un grand concours l’année dernière, avec une signature au bout, on pouvait se douter qu’ils voulaient viser juste. Et il est clair qu’après avoir écouté cet album de Sonic Syndicate, ils ont visé juste.

Mèche folle, mascara, regard désespéré (et surtout vide), look cyber-gotho-punk… L’apparence est bien étudiée, mais cela reste en phase avec son époque, et les clichés du groupe pourraient ressembler à n’importe quelle photo de classe d’un lycée quelconque de notre bel hexagone.

Génération Tokyo Hotel pour le look, mais c’est bien du death mélodique suédois que la machine Sonic Syndicate a dans le moteur, roulant à l’essence In Flames, à l’huile Soilwork, toutes options, y compris les sièges baquets Dark Tranquillity. Le groupe envoie la sauce sans complexe, alignant les tubes, sans baisse de rythme, chaque refrain faisant écho à celui d’après. On a beau se dire que tel ou tel riff a déjà été entendu, que ces nappes de clavier ont déjà été utilisées depuis des lustres, on ne peut pas s’empêcher de taper du pied, de secouer la tête et d’en redemander. Histoire de convaincre tout le monde, le groupe emprunte même au metalcore ses refrains en voix claire.

Jamais un groupe n’aura pu aussi bien prétendre au titre de clone, mais jamais un groupe n’aura réussi aussi bien à coller à ses maîtres.

Site : http://www.sonicsyndicate.com/

Geoffrey