Le moins que l’on puisse dire, c’est que The Dillinger
Escape Plan a engendré un bon nombre de rejetons qui ont plus ou
moins bien réussi la copie. Le style qu’on a nommé
jazz-core ou hardcore déstructuré représente
désormais une vraie scène dont Artchitects risque de
devenir un des meilleurs représentants.
Est-il réellement nécessaire que je vous précise
ce que vous allez entendre sur cette galette puisque vous situez
maintenant l’univers dont nous évoquons brièvement
les aspects ? Pour la première partie de ce Nightmares, ce
serait assez nécessaire car le groupe sait à de forts
beaux moments se différencier de la masse lors de ses passages
plus aérés que l’on peut trouver
disséminés sur quelques morceaux comme « You
Don’t Walk Away From Dismemberment » pour reprendre tout
aussi brillamment les descentes de manches de centaines de notes
à la seconde qui partent dans tous les sens avant de revenir sur
des riffs plus lourds en contre-temps.
Finalement, seule la fin de l’album est assez décevante
car, vous l’avez compris, moins passionnante que la
première. Le ton redescend d’un sacré cran et
empêche le groupe d’atteindre notre pleine attention.
Devons-nous préciser qu’en plus, l’album ne dure
qu’une demi-heure, pile poil. C’est vraiment peu. Pour
autant, on reste assez scotché par la qualité des
compositions qui allient habilement la furie à la
mélancolie, comme si le groupe avait bien compris à quel
moment il fallait laisser du repos à l’auditeur avant de
l’achever définitivement.
Si Architects continue sur cette lancée, il pourrait devenir une
valeur sure de cette partie de la scène Metal, voir de la
scène Metal tout court. Pierre Antoine
Site : http://www.myspace.com/architectsuk
Pierre Antoine