Capricorns a surpris le petit monde du Doom Métal, cette catégorie où il a été rangé alors que le groupe développe une musique tellement plus variée que du simple Doom, en sortant un premier album, Ruder Forms Survive, en 2005.
Cela faisait donc 3 ans que nous n’avions pas de nouvelles de ce très bon groupe qui en plus, est plutôt avare en concert. Et finalement, alors que le groupe lui-même faisait circuler des rumeurs de split, voici venu un nouvel ovni : River, Bear Your Bones. Disons-le tout de suite, cet album est fabuleux! Le mélange parfait de ce que la musique instrumentale et psychédélique peut apporter de meilleur. Tantôt rock, tantôt stoner, tantôt métal, toujours hypnotique et jamais soporifique, le groupe délivre un deuxième album qui dépasse encore la qualité déjà quasi irréprochable de Ruder Forms Survive.
Ce qui frappe avant tout, ce sont les breaks incessants et cassures de rythmes, ne tombant (et c’est très difficile) jamais comme un cheveu sur la soupe, supportés par un jeu de batterie incroyable. Entre roulements de caisse claire titanesques, accélérations soudaines à la grosse caisse limite Death-Metal et de somptueux passages de toms complètement aériens, l’osmose est parfaite de bout en bout.
Les morceaux sont assez longs, entre 5 et 10 minutes et permettent donc d’apprécier pleinement en prenant son temps le travail effectué. Seule petite surprise, le dernier morceau de l’album, excellent au demeurant, et au titre très évocateur (« Drinking Water From The Skull Of A Hanged Man ») qui nous est livré avec un son de démo de garage. Trip crado certainement mais qui ne permet pas d’apprécier toutes les subtilités de la musique.
Vous souhaitez vous faire une idée assez rapide ? Jetez-vous sur le morceau « November Suicides », une pièce maîtresse d’un album dantesque qui ne pourra que vous ravir. A bon entendeur...

Site : http://www.myspace.com/capricornsoflondon

Pierre Antoine