Porn – Merzbow
Porn – Merzbow
… And The Devil Makes Three (2008)
genre : Arnaque, Noise Et Compagnie
1+1=0/10
Truth Cult / Southern Records


A ma gauche, Porn avec Tim Moss, Billy Anderson (ex-Melvins et producteur de groupes comme Buzzov-en, Neurosis, Mr. Bungle, Eyehategod, Brutal Truth…) et Dale Crover (Melvins). A ma droite, Masami Akita, plus connu sous le pseudo de Merzbow. Enfin on devrait dire à l’arrière Porn et sur le devant Merzbow. En effet, la première chose qui nous frappe à l’écoute de cette collaboration, c’est la mise en avant des bidouillage du japonais. On a l’impression d’écouter « She » de Maldoror (projet né de la rencontre entre Mike Patton et Masami Akita) pendant que notre voisin du dessous s’acharne à pousser sa chaîne en passant le dernier Porn en date, « Wine, Women And Song » (notons d’ailleurs que certains titres de cet album sont repris ici).

Il faut dire que sur le papier, ce projet était prometteur, ça nous faisait même trépigner d’impatience à l’idée d’une telle rencontre, mais le résultat s’avère être tout le contraire. Le disque aura mis du temps avant de voir le jour. La performance de Porn a été enregistrée par Billy Anderson durant l’été 2006, et celle de Merzbow s’est déroulée en fin d’année 2006. Le tout est resté au placard pendant presque deux ans. Le Japonais n’a pas hésité à sous-mixer les Américains, au point de ne rien laisser percevoir de leur jeu. On n’entend (quasiment) que le vieux Akita. Et le pire, c’est que ses couches de saturations, d’effets et d’ambiances rajoutées par-dessus ne sont pas parmi les plus intéressantes qu’il ait pu offrir à ce jour (des chutes de sons qui traînaient sur son disque dur ?). Et la performance de Porn dans tout ça ? … Et bien, on ne l’entend (presque) pas. Donc, il n’y a pas grand-chose à dire. C’est à peine si on discerne la frappe sur les fûts de Dale Crover, même lorsque celui-ci s’acharne et y met toute son énergie. On vous laisse imaginer ce que peuvent donner la basse, le piano, la guitare et les effets balancés par Tim Moss et Billy Anderson. L’ensemble est complètement noyé par les couches de sons de Merzbow.

Donc on comprend pourquoi «… And The Devil Makes Three » aura mis autant de temps pour être révélé au public. Il aurait peut-être mieux fallu le laisser au grenier ! Mais que voulez-vous, c’est ça de lancer des projets et de ne pas aller jusqu’au bout des choses. Travailler chacun dans son coin, sans se concerter, ça finit par donner des résultats plus que médiocres. Cet album en est le parfait exemple. On en attendait bien plus ; le problème vient peut-être de là aussi… ?

Site : http://www.merzbow.net

Site : http://www.myspace.com/pornmusic

Gaet’