Mine de rien, on attendait beaucoup de ce premier album des Belges de
Serpentcult, car le maxi Trident Nor Fire augurait le meilleur. L'atout
numéro un de Serpentcult est sa faculté à combiner le meilleur de
l'école américaine avec le meilleur de l'école européenne. En gros, ça
groove comme du Goatsnake, tout en étant moite et malsain comme un
méfait d'un groupe de doom anglais (Black Sab' en premier).
Les riffs sont évidemment écrasants, groovy et surtout très variés et
noyés dans un son lourd et chaud comme une lave fraîchement sortie du
noyau terrestre. La guitare laisse souvent le premier rôle à la section
rythmique et le groupe n'hésite pas à dégainer la piste atmosphérique
ou le pavé de 8 minutes ultra dense et prenant. Le tout avec une
facilité étonnante. Serpentcult navigue allègrement sur un terrain de
jeu labélisé “doom” mais bien plus vaste qu'il n'y paraît. Car en plus
des riffs heavy et des passages galopants, le chant de Michelle est
très typé METAAL. Et même si certains peuvent être rebutés par le
contraste (comme notre éminent P.A), il faut avouer qu'il apporte une
dimension quasi mystique et une ambiance de rite sacrificiel. On sent
bien qu'elle a une belle marge de progression quand elle s'attaque à
des parties plus complexes que la normale (“Red Dawn”) alors qu'elle
assure déjà pas mal aujourd'hui.
Cette impression est d'ailleurs générale à l'écoute de Weight Of Light
: l'album est plus que convaincant, et en plus, le groupe risque
fortement de progresser à l'avenir. En tout cas, des morceaux comme
“Templar”, “Serpentcult” ou encore “Arkanum” ne laissent aucun doute
là-dessus
Site : http://www.myspace.com/serpentcult
Yath