Baroness
Blue Record (2009)
genre : The Red Album² (the Red Album Au Carré)
9/10
Relapse Records


Baroness, avec ses deux premiers EP’s, First et Second, annonçait déjà la couleur. Tournés plus vers l’univers de Mastodon - époque Remission et Leviathan - ils avaient tout de même un petit pas d’avance sur la direction que les gars d’Atlanta allaient prendre par la suite. A savoir un son plus heavy rock - donc moins agressif - psychédélique et mélodique. Et puis en 2007, ces Georgiens accentuent le ton et innovent en sortant leur premier album, The Red Album, qui se veut toujours plus mélodique, encore plus épique, en insufflant plus de clarté dans le chant et abandonnant ainsi quasiment les growls et autres grognements bestiaux. Les compos sont dès lors encore plus rock n’roll et imprégnées de sonorités seventies.

Et comme cette petite recette fonctionne à merveille, ces quatre Américains n’ont rien trouvé de mieux que d’affiner leur style sur leur nouvel opus, Blue Record. Un album à l’artwork aussi soigné (réalisé encore par John Baizley) que l’ensemble de ses douze nouveaux titres. Rien que le nom de l’opus se suffit à lui-même pour décrire son contenu musical : bleu comme pur, frais, paisible et volupté (comme la charnelle dame de l’artwork). L’entourloupe avec Baroness, c’est que dès qu’un morceau commence, on ne peut s’empêcher de l’écouter en entier et d’en redemander encore. Ils ont le chic pour proposer des refrains et des riffs qui se scotchent littéralement dans votre tête, ne vous quittant plus de la journée - le côté pop genre Muse de la baronne (« A Horse Called Golgotha », « Oer Hell And Hide »). C’est encore plus mélodique (et oui, c’est possible), plus fluide, pour un résultat de toute beauté (basta le chant gras).

Même si Baroness n’a pas inventé le spectre lumineux, on reste complètement envoûté face à autant de grâce. Sur le sticker promotionnel accompagnant l’album, trois noms suffiraient pour aguicher l’auditeur : « Pour les fans de Mastodon, Harvey Milk et Muse ». Une vraie fraîcheur au sein de la scène metal revival 70’s. A l’instar des couleurs, ce deuxième opus se réalise comme l’un des fondements primaires du « son Baroness », et on est prêt à parier que le prochain sera donc accentué autour du vert (nature, espoir et naissance). Ça promet encore de très bonnes choses.

Site : http://www.myspace.com/yourbaroness

Gaet’