Dadabovic
Dadabovic
Carbamazépine (2009)
genre : Salut Bande De Tarés…
6/10
Caldera Records / Manitou


Le professeur Dadabovic et ses trois assistants nous livrent leur première dose de Carbamazépine (médicament soignant l’épilepsie et régulant l’humeur) en nous présentant ainsi les différents cobayes sur lesquels ils ont pu tester leur sérum. Ceux de l’asile de Dada El Professor (mais lequel de tous est le plus taré finalement ?). Pour se faire, ils usent de seringues remplies de bactéries metal / hardcore. Ça groove à vous en faire suer les dents, en usant de plans bateaux, certes, mais qui ratissent larges. Passant de Coal Chamber à Gojira, les riffs sont essentiellement rythmiques et interprétés avec efficacité. Tous les plans les plus énergiques du metal / hardcore / punk sont interprétés dans une sauce fusion en pleine ébullition. La camisole que vous endossez ne tiendra pas. Ça se concrétise donc par des passages qui feraient mosher un cul-de-jatte et des refrains old school soutenus en chœurs. La langue du Marquis de Sade, âge moyen quatorze ans, totalement pipi caca donc, est de circonstance, et nous décrit les portraits de patients plus tarés les uns les autres. Paul Pau, qui se déboîte l’épaule à force de s’asticoter le biniou, Serial Kinedeur pour qui la bouffe sucrée est plus vitale qu’une bouffée d’oxygène, et autres Harry Tmétic, Hervé Rité, Tsou Mamy…

Vous l’aurez compris. Si vous n’étiez pas fous en abordant cet album, il y a des chances pour que vous le deveniez très vite après vous l’être tapé en consultation. En dehors de toute cette folie, ce premier album souffre de deux maux tout de même. La monotonie du chant, qui en plus d’être uniforme, nous force à bien tendre l’oreille pour déceler l’intégralité des paroles, puis la succession des morceaux qui finissent par se ressembler les uns les autres. Une fois ces deux symptômes décelés, on arrive toutefois à être convaincu par les compétences de cet établissement médical, mais on se pose tout de même la question de comment vont-ils se renouveler et rebondir sur la deuxième intraveineuse (s’il y en a une un jour…), car les séjours hospitaliers, c’est généralement bénéfique mais à force, c’est chiant et on a envie de rentrer chez soi.

Site : http://www.dadabovic.fr/

Site : http://www.myspace.com/dadabovic

Gaet’