Il faut dire que ce qu’il a toujours manqué à la musique d’Epica, c’est bien un véritable orchestre. Si la musique dans son ensemble n’a cessé de progresser et surtout de gagner en crédibilité, les claviers façon violon laissaient le groupe derrière des formations telles que Nightwish ou Within Temptation. Ce double live est donc une bonne occasion de rendre justice au répertoire du groupe Hollandais, en donnant une deuxième vie à ses hits. Enregistré en Hongrie lors d’un festival de musique classique, The Classical Conspiracy se divise en deux parties distinctes. La deuxième s’apparente à un concert best of du groupe, où chaque moment fort de leur carrière est revisité. Les nouveau arrangements sont sublimes, et Simone, épaulée par des chœurs magistraux. Mais c’est bien la première partie du concert qui est presque la plus intéressante. Le groupe s’essaye avec réussite à l’exercice des reprises de chefs-d’œuvre de la musique classique, à haute dose de metal. Parfois entièrement symphonique, parfois réarrangé façon musique du diable, le résultat est bluffant et le choix judicieux (de Haendel à Pergolesi). Et comme s’il y avait encore besoin de le démontrer, le groupe réaffirme son amour pour les bandes originales de film, reprenant ici celles de Star Wars, Spiderman ou Pirates des Caraïbes. Un concert évènement, magnifié par une production énorme. Du grand show à la hollywoodienne, pour un grand groupe.

Geoffrey