Yeah ! Enfin ! Oui, enfin, nous tenons la rondelle des rednecks
lyonnais de God Damn et comme nous nous y attendions, nous ne sommes
nullement déçus parce que sur cet album, les gars parviennent à
retranscrire leur habileté live à transporter les gens dans leur stoner
des familles. Alors, autant être clair d’entrée de jeu, God Damn n’est
nullement original, étant même une copie quasi fidèle de Down, que ce
soit au niveau des riffs que de la voix de Renato, qui est le plus beau
clone de Phil Anselmo que l’on connaisse (sacrée performance au
passage) !
Mais voilà, passé ce constat qui pourra en rebuter certains d’un point
de vue éthique, reconnaissons que cet album est excellent. Tous les
ingrédients du stoner que nous aimons sont là : des riffs plombés,
hyper rock n’ roll, un son bien gras qui sent le fioul, cette capacité
à déclencher le headbanging à chaque intervention, que ce soit sur des
trucs lourdingues (« Landing For My Pride » est vraiment
jouissif) ou rapides comme la fin de « No Hopes Ahead » ou
sur « Unjailed » (où le groupe reçoit l’aide d’un pote
deathcoreux pour les vocaux), des soli simples mais efficaces, une
basse qui amène un groove d’enfer (« Old Days »). C’est
simple, God Damn, c’est la musique des bayous (l’intense
« Lies » et son orgue) même si ce sont ceux marécageux de la
Saône et du Rhône et cet album ravira les amateurs du genre.
Pour un premier essai, God Damn affiche un manque de personnalité
évident car trop proche de ses influences made in New Orleans, mais ce
Old Days est une vraie réussite. Et croyez-nous, en live, God Damn
secoue n’importe quelle foule avec ces titres ! Le groupe de
stoner à suivre en tout cas.
Site : http://www.myspace.com/godamnmotherfuckers
Will Of Death