Iron Monkey
Iron Monkey
Iron Monkey & Our Problem – Rééditions (2009)
genre : Sludge
-/10
Earache

Pas si mal finalement cette série de rééditions Earache. Après Sleep, Cathedral et avant Morbid Angel, c’est au tour d’Iron Monkey d’être réédité. Les deux uniques albums du groupe, initialement sortis en 1997 et 1998, ne sont peut être pas si vieux, mais ils étaient devenus introuvables et surtout, depuis, Iron Monkey a atteint un statut culte dans l’underground. Et même si le mot « culte » est souvent galvaudé de nos jours, il faut bien reconnaître que sans Iron Monkey, il n’y aurait probablement pas de sludge tel qu’on le connaît aujourd’hui. En tout cas, pas le sludge typiquement anglais : urbain, crade, gras, malsain. Sans Iron Monkey, pas de Capricons, ni Mistress…

Niveau valeur ajoutée, Earache a eu la bonne idée d’inclure une reprise de Black Sab’ (« Cornucopia”) et les 3 titres du split très rare We've Learned Nothing avec Church Of Misery (par ailleurs sortis sur un maxi). Earache a également ajouté un petit livret avec des notes de Steve Watson (guitares) et des photos exclusives. Par contre, les artworks particulièrement horribles (mention spéciale à Our Problem) n’ont pas été retouchés, tout comme le son, excellemment concocté par Andy Sneap.

Musicalement, le sludge/doom atomique d’Iron Monkey est loin de tout raffinement, et il a pour unique but de groover et de baver partout où il passe. Le deuxième album, Our Problem, est un poil plus véloce que le premier, et il est doté d’un son moins sec, plus grungy, mais la ligne directrice reste la même. En fait, il y a deux façons d’aimer Iron Monkey, la première consiste à se contenter des bons riffs (il n’y a rien d’autre chez Iron Monkey, le reste est ultra-basique, à commencer par le chant hurlé) et headbanguer bêtement. Mais il faut reconnaître que le groupe devient franchement monstrueux et bien plus intéressant quand il se lance dans de longues tirades baveuses et rampantes comme « Shrimp Fist » (sur Iron Monkey).

Vraiment un groupe étrange, peu sérieux, crade et négligent, qui a quand même sorti deux bon albums et a acquis un statut culte. Belle réédition pour un groupe difficile d’accès mais unique

Yath