La pochette sombre au possible pourrait faire penser à un album de machin-core alors qu’il s’agit plutôt de Hard Rock façon Sleaze mais sans paillettes ni maquillage, juste un putain de rock n’ roll. Côté influences 80’s, il est difficile de ne pas trouver en Killer Klown un esprit Mötley Crüe, celui de Too Fast For Love, mais en plus sombre. Si la musique est bien pêchue et les refrains entêtants, les thèmes abordés (accidents de voiture, drogue, violence…) les éloignent des thèmes habituels du genre, à savoir la fête et les filles, ce qui n’est pas un mal.

Difficile de ne pas succomber à des brûlots comme « Bloody Velvet » et « Tropical Disease » et surtout « Big Town », qui déchire tout. En fait, on pourrait toutes les citer car elles maintiennent l’auditeur à bloc du début à la fin. Killer Klown se livre également à l’exercice de la ballade très réussie avec « Broken Silence » et son côté « Dead Or Alive » de Bon Jovi. Il faut dire que Gabry fait des merveilles au chant, alternant sans problème chant mélodieux et chant plus agressif, mais toujours dans la tradition des chanteurs des 80’s. Les solos de guitares ont un vrai impact et explosent parfois littéralement en plein milieu de la chanson, apportant vraiment quelque chose à celle-ci. La production est à la fois classique et moderne et rend parfaitement justice aux chansons.

Avec Gain, Killer Klown nous sort du revival 80’s pour ancrer le Sleaze dans le 21ème siècle car leur musique est teigneuse tout comme l’était celle de Mötley Crüe à leurs débuts. C’est probablement là le plus grand mérite du groupe car au-delà des réelles qualités de leur musique, ils balayent cette image passéiste et souvent ringarde du Sleaze et pourraient bien être à l’origine d’une nouvelle vague. Gracie mile.

Site : http://www.myspace.com/killerklownmusic

Breizhjoker