Troisième album pour le combo britannique présenté comme l’héritier de Hawkwind, grand maître dans l’art du space-rock. Et si la comparaison est trop réductrice pour Litmus, dont la musique brasse bien plus d’influences, il faut bien avouer qu’Aurora possède une touche spatiale totalement hors du temps qui force la comparaison avec Hawkwind.

Mamie dirait qu’il n’y a que les Anglais pour faire des trucs pareils. Un rock spatial, libre de toute notion d’époque, mais libre aussi de tout conditionnement stylistique, telle est la recette gagnante de Litmus. Si les premières écoutes sont délicates, et que le chant assuré par Martin, Marek et Fiddler peut heurter par son côté opératique, l’effet de Litmus finit par séduire. Les ambiances sont tour à tour légères, aériennes, puis plus lourdes, soutenues par des riffs appuyés. Bien entendu, ces ambiances spatiales sont la force principale d’Aurora, mais les interventions plus dynamiques et presque puissantes apportent un bol d’air (c’est le monde à l’envers) au vide planant des décors planté par Litmus.

Descendant de Hawkwind ? Sûrement, mais pas seulement, Litmus est un électron-libre rare dont on aimerait entendre parler plus souvent.

Site : http://www.litmusmusic.co.uk

Yath