Depuis leur reformation en 2000, The Chair In The Doorway se trouve être le deuxième album studio des légendaires New-Yorkais de Living Colour. Principal fondateur du mouvement « fusion » - aux côtés de Fishbone, Red Hot Chili Peppers, Jane’s Addiction, Faith No More… - le groupe a toujours été l’une des plus importantes références du genre (même après sa séparation en 1995) alliant rock, funk, heavy metal, reggae, punk, jazz, soul, hip-hop. Alors après une carrière qui a débuté il y a vingt-cinq ans, quatre albums et deux live officiels, de quoi sont-ils encore capables ?

Pour être franc, tout comme Collideoscope sorti en 2003, The Chair In The Doorway ne s’affirme pas comme l’une des pièces maîtresses de ces quatre Américains. On se contentera de le désigner comme un bon album, rien de plus. Il n’apporte effectivement rien d’innovant et de percutant à la discographie du groupe, pas même avec le titre « DecaDance », à l’allure heavy rock engagé, qui ne détrône pas leur tube « Cult Of Personality ». Alors bon, un album de Living Colour est un peu comme la trousse de travail d’un peintre : c’est riche en couleurs à mélanger, et ça offre des possibilités infinies. Et c’est pour ça que Living Colour continue à faire du Living Colour. Chaque morceau est assurément teinté d’une couleur différente. Mais telle la mire d’un téléviseur, l’ensemble manque de dégradés et de cohésion, pour au final isoler chaque titre dans sa propre nuance.

Un cinquième album donc, qui s’écoute sans prétention aucune, d’un groupe qui reste fidèle à lui-même, et dont la réputation attirera les fans de la première heure, sans pour autant les impressionner. Ce qui reste le mieux à faire, c’est de chopper une place pour la tournée, histoire d’aller voir un groupe architecte d’un genre, qui même si sur le plan créatif s’essouffle avec le temps, n’a rien perdu de son engagement d’opinion et de son énergie.

Site : http://www.myspace.com/livingcolourmusic

Gaet’