Masters Of Reality
Pine/cross Dover (2009)
genre : Rock Noble
8/10
Brownhouse / Mascot / Socadisc


Ils avaient certainement raison les détracteurs du rock’n’roll dans les années 50. « The beat, the beat, the beat ». Ce rythme du diable qui possède la jeunesse et qui la détraque. Ce beat maladif est l’obsession de Chris Goss, tête à penser des Masters Of Reality, et, accessoirement, gourou du desert/stoner rock. Pine/Cross Dover est le nouvel album de Masters Of Reality et il arrive 5 ans après Give Us Barabbas. Normal, Goss n’est pas le genre à précipiter les choses ou à forcer son inspiration.

Cet album présenté en deux parties est typique de Goss : il est délicieux et déroutant à la fois. Comme d’habitude, la notion de rythme est centrale, maladive, obligatoire. Comme s’il composait carrément en se basant sur une rythmique. Masters Of Reality déroule alors sa science du rock, fait d’énervement, de sensibilité, de piment et de douceur. La première partie, Pine, est presque électronique. Elle est robotique, bourrée d’effets sonores, les prémices de cette orientation étaient d’ailleurs visibles sur l’album Licker’s Last Leg de Goon Moon. Synthétique peut-être, mais encore et toujours menée par ces beats diaboliques. La seconde partie est plus organique, mais tout aussi expérimentale. On est plutôt dans le rock 70’s, spatial, enfumé, fin et apparemment improvisé.

Difficile de vous inciter à vous jeter sur cette nouvelle livraison de cet esprit tordu qu’est Chris Goss, tant son œuvre semble encore une fois « élitiste », mais il est encore plus difficile de vous autoriser à passer à côté tant elle est inspirée et fantasmagorique. Mine de rien, le boss, c’est toujours lui.

Site : http://www.mastersofreality.com

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Yath