Mono
Mono
Hymn To The Immortal Wind (2009)
genre : Post-rock Symphonique
9/10
Conspiracy Records / Differ-Ant


Hymn To The Immortal Wind. On pourrait se contenter de ne rien ajouter de plus derrière ce titre, et laisser ainsi votre imagination faire le reste, tellement le nom de cet album, à l’artwork digne d’un livre pour enfant, suscite à lui seul, beaucoup d’intensité et de rêverie. On a tout simplement envie de vous dire de foncer tête baissée pour vous le procurer, et d’ouvrir en grand vos canaux auditifs, afin d’y laisser les mélodies mélancoliques et intenses se transformer en émotions au travers de tout votre être.

Mais voilà, qualifier ce cinquième album de Mono de « magique », nécessite de notre part un peu plus d’argumentation. Alors, sans vouloir rentrer dans les détails (l’effet de surprise en restera encore plus marquant pour vous), faites le point sur ce qu’est devenu Mono depuis dix ans. Un quatuor oscillant dans un post-rock émotionnel, brassé par des déluges de guitares puissantes. L’équivalent d’un « Mogwai oriental » comme beaucoup aiment les qualifier. Une formation instrumentale, respectée pour son travail acharné et sa musique, certes conventionnelle dans sa forme (à la croisée du post-rock et du post-hardcore, le côté calme chez Envy), mais sincère et touchante. Il leur manquait un petit quelque chose, déjà présent sous une forme latente sur You Are There, pour permettre à tout ce spleen abyssal de remonter à la surface et d’atteindre le monde des cieux. Ce petit plus est l’apport d’orchestrations magistrales, accompagnant ainsi les Japonais dans leurs élans romanesques et majestueux. Les émotions sont ainsi décuplées et nous transportent loin, très loin de la réalité, dans un monde où les flocons de neige ne mouillent que nos yeux.

Epique, Hymn To The Immortal Wind est imprégné de la culture japonaise (en atteste l’histoire contée dans les pages du livret accompagnant le disque ; à raison d’un chapitre par titre), et pourrait très bien se prêter à illustrer les images d’un film de Hayao Miyazaki (Le Château dans le Ciel, Princesse Mononoke, Le Voyage de Chihiro…). Transporté par un vent puissant et confortable, le monde qui nous entoure s’arrête d’exister durant cette épopée en sept mouvements. Le retour au quotidien est un peu compliqué, mais le voyage mérite amplement d’être vécu.

Site : http://www.mono-jpn.com

Site : http://www.myspace.com/monojp

Gaet’