Avant que le nouvel album - produit pas Ross Robinson - ne sorte d’ici les mois à venir, les Suisses de Division Records rééditent le premier EP de My Own Private Alaska - sorti en autoprod’ en 2007 – dans une édition digisleeve très soignée et limitée à 300 exemplaires.

Souvent défini comme une convergence équilibrée entre Chopin et Will Haven, l’univers de MOPA se situe aux limites de contrées encore inexplorées. Comme quoi il est encore possible de surprendre de nos jours, tout en ne sombrant pas dans un concept ennuyeux car trop barré. Du screamo (de part le chant hurlé) sur fond de concerto pour piano, qui se charge donc des mélodies et des ambiances, le tout supporté par une batterie discrètement éclatante (pour apporter énergie et puissance tout en finesse). Audacieux, glaciaux, désertiques et complètement émouvants, ces sept premiers morceaux immortalisés de ce trio atypique sont écorchés à vif. Dramaturgie et romantisme se mêlent dans des tourbillons mélancoliques au plus profond de plaies inguérissables.

A l’image de son nom, My Own Private Alaska tisse ici un univers vaste, majestueux, flegmatique et totalement isolé. Une pièce unique à acquérir par tous ceux qui aiment quand souffrance et beauté sont indissociables. Merci à Division Records de rééditer les fondements d’une des plus belles complaintes de ces dernières années. Indispensable.

Site : http://www.myspace.com/myownprivatealaska

Gaet’