Créé en 2007, Neonfly est un jeune combo londonien qui officie dans un heavy mélodique voire symphonique, dixit son Myspace. Leur 1er EP enregistré en juillet 2008 n’est diffusé que depuis plusieurs semaines. Mené par le guitariste Frederick Thunder (ça ne s’invente pas), le groupe anglais, oui vous avez bien lu, fait plutôt penser en sourcillant à l’Italie du Nord et ses mighty warriors Rhapsody ; les envolées se veulent lyriques malgré la durée modeste des titres - quatre minutes en moyenne - les breaks flamboyants, soli gentiment heavy assez bien exécutés.
Si l’ensemble n’a pas à rougir en termes de rendu pour un disque autoproduit, la naïveté de la formation et son manque d’expérience se font régulièrement ressentir pendant les 25 minutes de ce EP : mix du chant – de qualité soit dit en passant - trop mis en avant et des guitares très légères voire absentes, souffrant du syndrome Kevin Shirley des dernières productions de la Vierge de Fer. Plus grave encore, le manque de talent d’écriture de son guitariste/compositeur se fait largement sentir. Si Neonfly ambitionne de nager dans le grand bassin des groupes mélodico-symphoniques, il se doit de faire ses armes dans le petit et de façonner d’une manière ou d’une autre son style ; le tout aurait gagné à être teinté ici et là d’un peu plus d’humour (involontaire à la lecture de certaines paroles !) et d’autodérision quitte à déranger certains esprits chagrins.
En s’engouffrant tête la première dans les poncifs inhérents au genre malgré un niveau technique prometteur, Neonfly prend le risque de flyer vers l’oubli. Comme le rappelle la formule consacrée, à réserver aux amateurs avertis.
Site : http://www.myspace.com/neonflyband
Mathieu