Pas évident à chroniquer ce nouvel album de Nile, et en même temps, si facile à décrire ! En effet, pas facile car comme d’habitude, le fourmillement des idées est infernal, les riffs tous plus techniques les uns que les autres, mais en même temps évident car cet album pourrait être décrit comme la suite logique d’Ithyphallic, sorti en 2007, dans le sens où Karl Sanders, tellement fier du travail accompli sur l’album précédent, n’a pris aucun risque : on retrouve donc ici les riffs délirants du groupe, les changements de rythmes improbables, les vocaux alternés de Dallas et Karl, les intros orientales/égyptiennes et ces parties de batterie hallucinées de George Kollias, pour un résultat encore une fois imparable de près d’une heure !

Au rayon des nouveautés toutefois, notons l’arrivée d’Erik Rutan pour l’enregistrement de la batterie, qui se retrouve affublée d’un son un peu plus organique mais toujours autant triggé (Neil Kernon s’étant chargé du reste) et aussi la participation d’un chanteur arabe en voix claire sur l’excellent premier titre de l’album, « Kafir ! », pour un choix surprenant au départ mais au final logique quand on analyse les paroles du titre. Vous entendrez aussi des pseudo voix claires sur « For Whom The Gods Detest ». En fait, la seule chose vraiment remarquable sur cet album est qu’il est peut-être le plus éclectique rythmiquement parlant de tous les albums de Nile, car les parties lentes et mid tempo sont légion, comme sur « 4th Arra Of Dagon », dont le refrain fera certainement en live le même malheur que celui de « Black Seeds… ».

Conclusion ? Encore un très bon album, qui même s’il est moins aventureux que certains autres sortis par le passé, n’en reste pas moins conforme aux standards de qualité bien au-dessus de la moyenne établis par Nile.

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Will Of Death