Pelican
Pelican
What We All Come To Need (2009)
genre : Rock/metal Instrumental
9/10
Southern Lord


Contrairement à ce que l’ont pourrait croire, il n’y a rien de plus difficile que de composer des titres instrumentaux. Sans chant, les autres instruments (les riffs par exemple) sont constamment en première ligne, et il faut trouver des points de repères pour ne pas perdre les auditeurs. Avec le chant surtout, si on utilise les structures classiques couplet/refrain, ce problème ne se pose même pas. Pelican a donc choisi la difficulté, et sa réussite éclatante n’en est que plus exceptionnelle.

Oubliez les étiquettes qu’on colle au groupe : post-rock, stoner, sludge et qui sont tout à fait hors-propos. Pelican a désormais créé son propre univers, sa propre vision de la musique. What We All Come To Need est une expérience qui se vit comme un voyage, un dirigeable qui vous happe en douceur et vous transporte. Car le nouveau Pelican est plus doux, plus accessible, plus accueillant. Et cette qualité (plus accessible ne veut pas dire moins méritant, même si le rapprochement est tentant) lui permettra certainement de transcender les genres, les publics. What We All Come To Need n’en est pas moins engagé pour autant. Dans les thèmes tout d’abord, mais aussi dans le son, notamment ce bourdonnement profond des grattes (Greg Andersson est invité sur « The Creeper »). Les chansons sont souvent construites autour de riffs, de thèmes qui se développent lentement, et chaque rebondissement vous rendra encore plus impatient de découvrir la suite.

A des années-lumière des albums instrumentaux souvent ennuyeux et égocentriques, What We All Come To Need est étonnamment attractif, fluide. Tellement fluide et facile que lorsque le chant surprise d’Allen Epley (The Life And Times) apparaît sur le dernier titre, « Final Breath », on met plus d’une minute à s’en rendre compte ! Tout simplement épatant.

Site : http://www.myspace.com/pelican

Yath