A priori, l'essentiel des influences de Pretty Mary Dies vient d'Outre-Atlantique. Mais en y regardant d'un peu plus près, on se rend en fait compte qu'il y a quelque chose de très européen à ce hardcore noisy et chaotique. Quelque chose d'un peu différent. Comme s'ils parvenaient à extraire l'essence de Botch, de Converge et compagnie. Mais pas seulement. Les Bordelais se voient par exemple également animés par la fougue de Gallows. C'est ainsi que le chant de Mike évoque celui de Frank Carter. Mais la comparaison s'arrête là. Vous ne verrez pas Pretty Mary Dies sur le Warped Tour. D'une part parce que le groupe est aujourd'hui mort (ce qui fait de cet album un album posthume, oui), et d'autre part parce que les choses sur ce Put Our Names On The Walls Of Your City sont sombres et qu'elles appartiennent davantage à des bars tard en soirée que devant des adolescents pré-pubères portant des T-Shirt de Fall Out Boy en plein après-midi californien. Pour Pretty Mary Dies, les jours se suivent et ne se ressemblent pas. C'est ainsi que l'on passe d'un moment calme, acoustique (« Unknown Day »), à des heures où le chant clair est de mise (« October The Forteenth »), en passant par des journées pesantes, très rentre-dedans, mais qui font un bien fou (« April The Third »). Pretty Mary Dies se profile là, aux côtés de V13, comme l'un des plus fiers représentants hexagonaux d'un hardcore autant chaotique que noisy et aussi maîtrisé que noir.

Site : http://www.myspace.com/prettymarydies

Gilles Der Kaiser