Psyopus
Psyopus
Odd Senses (2009)
genre : T’aurais Pas Un Cachet Pour La Tête ?
7/10
Metal Blade


Je ne sais pas ce que j’ai en ce moment, mais ça fait quelques jours que j’ai mal au crâne. Ce genre de mal de crâne incessant, qui vous martèle de l’intérieur, comme si un groupe de rock répétait inlassablement son répertoire en le triturant dans tous les sens : expérimentations sonores, rythmiques décomposées, mélodies de guitare ultra rapides et survoltées, basse qui slappe et qui claque à la vitesse d’un tremblement parkinsonien. Je me sens presque à la limite de la rupture d’anévrisme, tellement la douleur se propage jusqu’au plus profond de mon cerveau. Le mal se répend jusque dans mes oreilles. Ca bourdonne de sons complexes aigus dans mes conduits auditifs. J’ai tout essayé : Doli « crâne », « Psy »fen et autre Efferal « crâne »… mais le mal persiste. Le pire dans tout ça, c’est que j’ai cette chronique du troisième album des tarés de Psyopus à rédiger. Impossible de me concentrer à cause de cette saloperie de migraine. Ça n’est vraiment pas pour m’aider, car il faut avouer franchement qu’il vaut mieux avoir la tête reposée et les idées claires pour se l’encaisser, ce Odd Senses. Un peu comme les précédents, me direz-vous. Effectivement, la bande à Arpmandude (membre fondateur et principal compositeur du groupe) « n’y est pas allée avec le dos de la cuillère », comme dirait ma grand-mère. D’ailleurs, vaudrait mieux pas que je lui fasse écouter, j’imagine le débat : « Mais comment fais-tu pour écouter et apprécier cette musique de fous ? Ca n’est pas de la musique, c’est du bruit. » - « Mais non mamie, je t’assure. Ces mecs sont de vrais musiciens. Ils maîtrisent vraiment leurs instruments. C’est juste que pour apprécier, il faut avoir une oreille attentive afin d’évaluer le niveau technique. » - « Oui et bien, tu ferais mieux de faire tes devoirs. Ça n’est pas la musique qui te fera vivre. » - «Euh… mais mamie, ça fait cinq ans que je bosse… ».  Enfin, là, je m’éloigne du sujet. Je pars un peu dans tous les sens. Un peu comme la zique de nos New-Yorkais d’ailleurs. D'un autre côté, je ferais mieux d’arrêter ce disque, ça m’aidera peut-être déjà plus à me concentrer sur mon texte.

Et mais dites donc, ça va mieux. On dirait que mon mal de tête se passe. Non ?! Ne me dites pas que c’est à cause de ce disque qui tourne dans ma chaîne depuis une semaine que j’ai choppé ces douleurs ? Et bien, on dirait que si. Enfin, toujours est-il que cet album est bien sympa. Compliqué, torturé, agaçant mais efficace. On y trouve la violence et la technique jazzy d’un Dillinger Escape Plan, croisées avec la folie d’un Mr. Bungle. Le tout sur fond de grind déstructuré. Un nouvel album donc, dans la continuité des précédents avec beaucoup d’humour mais qui donne vite mal au crâne. Il faudrait essayer de l’écouter avec des bouchons ou sous l’eau. Enfin, moi, j’ai déjà bien donné, alors je vous laisse libre cours d’essayer et vous me direz quoi.

Site : http://www.myspace.com/psyopus

Gaet’