Scott Kelly, Wino, Al Cisneros, Dale Crover. Des membres donc de Neurosis, Wino, Om et The Melvins. Voilà, la chronique pourrait s’arrêter là. Shrinebuilder, c’est un peu le rêve mouillé de toute une génération. L’alliance enfin de plusieurs scènes nées des mêmes influences, et qui ont suivi des voies différentes. L’alliance enfin : les fans ont souvent vu les scènes de doom, post, drone et tout ce qui est « hors-catégorie » flirter, sans s’unir totalement et à ce point. Et Avec Shrinebuilder, le rêve devient réalité.

En fait, ce premier album pose parfaitement les bases de cette alliance. Shrinebuilder est Heavy. Incroyablement heavy et pesant. Forcément, il n’est pas parfait, et forcément, on a hâte d’écouter la suite parce qu’on sent le potentiel énorme. Le seul problème de ce premier essai est qu’il laisse transparaître une certaine hétérogénéité. Par moment, c’est du Wino. Parfois, c’est presque du Neurosis. Mais dans sa globalité, Shrinebuilder impose et promet. « Solar Benediction » démarre en doom et finit en post. Mais dès « Pyramid Of The Moon », on sent la fusion des différents styles représentés. C’est lourd, pesant, spatial, tordu et spirituel. « Blind For All To See » est dans la même veine que « Pyramid Of The Moon » alors que « The Architect » est plus ramassé, plus rock.

C’est Wino qui chante et inévitablement, il y imprime sa marque. Incroyable de voir à quel point ce mec possède une touche unique et reconnaissable. Tout ce qu’il touche est immédiatement marqué par sa présence. Au point parfois de faire de l’ombre aux autres. Mais ça, c’est le privilège des anciens et des très grands. Et Wino fit partie des deux catégories.

Site : http://www.myspace.com/shrinebuildergroup

Yath