Skaldic Curse est un jeune groupe de black anglais qui comporte notamment dans ses rangs le guitariste Scapula (Akercocke). La pochette très froide, dans un style « indus » de ce deuxième album, annonce clairement la couleur : c’est sombre, extrême et surtout, c’est froid, et dénué de toute forme de vie.

Techniquement parlant, le groupe pratique un black métal clinique et sombre, incisif, précis et très dynamique. D’ailleurs, une des premières qualités de World Suicide Machine est la grande variété des tempi utilisés, d’autant que le groupe n’hésite pas à se lancer dans des grosses cavalcades heavy/thrash ultra efficaces. Seulement, Skaldic Curse finit par se faire piéger à son propre jeu, car à vouloir trop déshumaniser, trop calculer, le groupe se retrouve avec une musique peu attachante, difficile d’accès et surtout rébarbative. Les chansons sont toutes relativement longues, les structures alambiquées et on s’y perd très rapidement sans avoir le moindre repère pour retrouver la sortie. C’est bien joué, c’est souvent très recherché, le côté atmosphérique de la chose est à creuser, et le groupe a raison de revendiquer Voivod comme influence, puisqu’il arrive à pondre des riffs tordus et des structures intelligentes. Mais avec une musique aussi fatigante et un chant black si stéréotypé, Skaldic Curse est loin de l’enthousiasme unanime que peut susciter un groupe comme Voivod.

Site : http://www.myspace.com/skaldiccurse

Yath