Skeletonwitch
Skeletonwitch
Breathing The Fire (2009)
genre : Thrash Brutal
7/10 (Will Of Death)   6/10 (Seigneur Fred)
Prosthetic Records / La Baleine


Revoilà les thrashers Américains de Skeleton Witch, qu'on avait découverts en 2007 avec Beyond The Permafrost, qui s'était avéré être un très bon premier album. Entre temps, le groupe a tourné avec Job For A Cowboy, Amon Amarth, Dimmu Borgir ou encore Children Of Bodom, le résultat de tout ça étant un durcissement notoire des compos de ce nouvel opus.

Nul doute que les Américains, même s'ils étaient déjà plutôt brutaux par rapport à la moyenne des groupes de thrash, sont maintenant le cul entre deux chaises avec cet album : alors, certes, on retrouve de belles cavalcades propres au thrash old school, propices au headbanging intense, sur fond de double grosse caisse (« Submit To The Suffering ») mais les vocaux de Chance Garnette sont maintenant complètement black-death, un peu à la Legion Of The Damned, et certains titres comme « Blinding Black Rage » ou « Released From The Catacombs » comportent certaines parties blastées furieuses ou des riffs en aller-retour très rapides comme sur « …And Into The Flame », vraiment très proches de ce qui se pratique en Scandinavie. Du coup, on va plus parler de thrash death pour cet album, qui continue quand même de ratisser du côté de la NWOBHM des années 80, notamment au niveau de certaines harmoniques doublées de guitares, un peu comme le fait Iron Maiden. Le son de cet album est très cru et efficace, concocté par le fameux Jack Endino (responsable en son temps des albums de Nirvana ou Soundgarden).

Skeletonwitch revient donc avec une offrande plus brutale pour un résultat qui s'avère efficace, même si au bout du compte, on ne pense pas que cet album pourra passer du statut de bon album à celui de classique.


Will Of Death


Dans ce climat de revival thrash metal old school (Warbringer, Municipal Waste, Bonded by Blood, Evile, etc.), la bande des frères Garnette est de retour ! Originaire d’Athens dans l’Ohio, ils récidivent et signent là leur troisième album studio intitulé Breathing The Fire. Dans la lignée de son prédécesseur (et remarqué) Beyond The Permafrost (2007), les Américains nous resservent la même soupe avec de bonnes mélodies, des techniques de riffs incisifs et des soli à la fois empruntés à leur pères du thrash des 80’s et à leurs grands-pères de la New Wave Of British Heavy Metal (fin 70’s-80’s). Bref, ça ne nous rajeunit pas…

Le tout est parfaitement exécuté mais où réside l’innovation ? Bien sûr, ils respectent leurs influences et le chant black metal apporte cette pincée d’extrême, mais au final, on s’ennuie tout de même assez vite avec des morceaux presque formatés pour ne pas excéder les trois minutes chacun. Et ils ont gommé leurs légers passages épiques viking qui apportaient ce petit plus auparavant. Peu aidée par la production signée Jack Endino (plus habitué aux groupes de rock comme par exemple le premier album de Nirvana, Bleach, enregistré pour 600 $ à l’époque !! C’était lui !), celle-ci étant certes claire mais manquant cruellement de puissance, la musique de Skeletonwitch en ressort peut-être volontairement old school et sympathique mais peu originale et redondante au final.


Seigneur Fred

Site : http://www.myspace.com/skeletonwitch