The Mars Volta
Octahedron (2009)
genre : Rock Progressif Affligé
-/10
Rodriguez Lopez Productions / Mercury Records


Omar Rodriguez Lopez et Cedric Bixler Zavala nous avaient prévenus à la sortie du précédent Mars Volta, son successeur serait une vision personnelle du calme, sorte de représentation acoustique de leur musique. Pour le coup, ils s’y sont tenus. A part l’aspect accessible, expérimenté sur l’énergique et tubesque The Bedlam In Goliath – qui se voulait plus conventionnel que ses prédécesseurs, avec une approche plus rock classique dans la structure des morceaux, mais encore extrêmement fouillé et riche en effets, mélodies, rythmes… - Octahedron est à l’inverse de son grand-frère, et contraire à l’artwork chargé et emboîté de Jeff Jordan. Un chapitre pondéré, simple et très touchant pour le coup. Ceux qui recherchent le côté psyché allumé improvisé de Frances The Mute et Amputechture peuvent se rabattre sur les derniers albums solos d’Omar.

Ici, les morceaux sont lisses et fluides. On se demande presque si le petit génie portoricain n’a pas écrit ces huit titres à jeun, tellement ils sont éloignés des expérimentations azimutées dont il nous a habitués. Le son Mars Volta est là, reconnaissable parmi tous, mais étiré pour plus de limpidité. Ce qui laisse une place plus que confortable pour le chant de Cedric. Mélancoliques, lancinantes, ses mélodies vocales n’ont jamais été aussi suaves et émouvantes. Encore un exercice qui prouve qu’il est un des meilleurs chanteurs de sa génération. L’exécution est toujours aussi passionnée et luxuriante. Les deux frisés ont vraiment réussi à trouver le collectif idéal pour interpréter leurs idées, sans qui The Mars Volta ne serait pas The Mars Volta.

A l’exception de quelques passages (« Cotopaxi » notamment), Octahedron se voit donc être un album apaisé et apaisant. Encore une mutation réussie de la part de l’une des formations les plus innovantes et intéressantes de cette décennie. Ah oui ! Autre nouveauté, l’album ne dépasse pas les cinquante minutes, avec des titres bien en-dessous des dix minutes. Même en faisant raisonnablement simple, The Mars Volta est prodigieux.

Site : http://www.themarsvolta.com

Site : http://www.myspace.com/themarsvolta

Gaet’