The Boy Will Drown
The Boy Will Drown
Fetish (2009)
genre : Death Technico-chaotique
8/10
Earache Records / PIAS


Un cachet. Et un deuxième. The Boy Will Drown est malade. Psychiquement. D’un dédoublement de personnalité, pourrait-on dire. Vous les trouverez dans une clinique de Norwich, dans l’Est de l’Angleterre. Les voisins de lit s’appellent ici Botch et Ion Dissonnance.

Tout d’abord dans un état proche de Necrophagist ou de The Faceless, ils se transforment soudainement, non sans agressivité, en Darkest Hour (« Deep Throat ») ou en Through The Eyes Of The Dead (« Akura-Class »), avant d’enfin se calmer pour offrir aux visiteurs des petits moments de répit, plus aériens (« Dead Girls » et sa fin presque country). Et ensuite, c’est la rechute. Ça bourrine, ça cogne. Fort. Très fort. Mais on s’abstient de leur passer la camisole de force tant tout est maîtrisé et séduisant. Que ce soit la basse qui groove, la batterie qui est au millimètre près, la production particulièrement propre ou encore le guitar-shredding à volonté, vous y trouverez votre compte. Officiellement diagnostiqué avec une « brutal-death-deathcore-techniquomie », le quartet anglais semble insoignable, tant ce qu’il propose est solide. Imaginez le pauvre médecin. Pas facile à suivre tout ça.

Les capacités techniques des Anglais sont telles qu’on ne comprend pas toujours ce qui se passe et lorsque vraiment nous sommes lessivés par cette petite demi-heure de chaos ingénieusement orchestrée, The Boy Will Drown à l’intelligence de clore la tempête sonore par une magnifique outro calme (« Suis La Lune »). Ouf. C’est très volontiers qu’on se fait interner avec eux en clinique.

Site : http://www.myspace.com/tbwd

Gilles Der Kaiser