The Plight
Winds Of Osiris (2009)
genre : Hardcore N’ Roll
5/10 (Yath) 7/10 (Seigneur Fred)
Visible Noise / La Baleine


Il est parfois très difficile de décrire une musique. Même pour des habitués de l’exercice, parler des émotions, des sensations véhiculées est plus facile, plus direct. Décrire le style de The Plight est effectivement délicat. On peut parler du son rêche, des riffs nerveux, du chant hurlé typique du HxC, du mélange punk/core/rock plutôt réussi du combo britannique. Mais on peut surtout parler de l’effet de The Plight sur vos neurones : une violente poussée d’adrénaline et une pressante envie d’en découdre ! Pas vraiment conseillé dans les transports en commun, ou le moindre péquenot mal réveillé se transforme en victime potentielle.

The Plight mélange habillement tous les styles de rock rebelles, à l’image de Houston Swing Engine. Malheureusement, contrairement à nos chouchous suisses, le groupe manque un peu de folie par moment et ne se lâche pas totalement (quelques moments calmes maladroits : «Lifetd To The Sun »), ce qui donne une impression de lourdeur voire de redondance. Pas de quoi ranger les poings quand même, puisque des brûlots comme « Counting Teeth » ou « Hard To Swallow » remettent rapidement les pendules à l’heure.

Yath



Rock’n roll, man ! Voilà ce que l’on ressent à l’écoute de cette première galette « made in England ». Originaire de Leeds et ayant à leur actif une démo parue en 2005 et deux EP (The Plight et Black Summer) successivement sortis en 2006 et 2007, ce quintet aux racines punk/hardcore pratique un rock old school terriblement entraînant et sympathique que l’on pourrait qualifier sans complexe de hardcore’n roll. Un peu dans la même veine que nos Frenchy « made in Normandie » de Headcharger par exemple, si l’on avait à faire un rapprochement national… Passé une courte intro quelque peu dispensable en ouverture de cet album Winds of Osiris (sortant sur Visible Noise, le label qui a fait connaître le groupe KILL 2 THIS), une douzaine de titres s’enchaînent alors avec plus ou moins de variété mais toujours avec cette énergie communicative et la voix singulière de Aliskull, son chanteur. Leurs influences allant de Thin Lizzy à Black Flag en passant par The Stooges, Black Sabbath, AC/DC ou Corrosion of Conformity, cela vous donne un aperçu de la couleur musicale de The Plight. Les morceaux font mouche à chaque fois, et on a même droit à une petite ballade folk instrumentale sur « Lifted to the sun » vers le milieu de l’album. La production sonore manque globalement un peu de puissance mais ce côté rock garage apporte un goût de reviens-y ne donnant qu’une seule envie : taper du pied et les voir en live. Et quand on sait que ces Anglais ont déjà tourné dans leur pays au côté d’excellentes formations américaines comme Poison the Well et Converge, ça le fait grave sur un CV d’un jeune groupe ! A suivre…

Seigneur Fred


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