Il existe une fâcheuse tendance abusive envers les groupes de post-metal naissants – genre trop souvent qualifiés à tort de post-hardcore - qui consiste à les critiquer ardûment avant même qu’ils n’aient eu le temps de s’exprimer. Car aux oreilles de certains, ils ne se présentent que comme de vulgaires plagiats de Neurosis, Isis, Cult Of Luna ou autres Pelican. Un jugement parfois trop hâtif, d’autant plus que l’un des principes fondamentaux du style est de faire évoluer une musique mélodique toute en harmonies, progressivement vers des salves rythmiques plus énervées. Alors à l’instar des groupes de HxC old school où il faut que ça mosh – et là, ils sont contents à chaque coup - pourquoi massacrer des groupes qui maîtrisent leur art, celui de faire voyager l’auditeur tout en le faisant passer par de multiples émotions ?

On ne vous fera pas un topo descriptif pour vous ennuyer (et de ce fait, vous faire fuir), on se contentera simplement, au vu de cet iceberg, de ne pas vous en dire plus que la partie émergée de ce premier album de Toundra, qui excelle avec habileté dans un style post-rock-metal-instrumental, se rapprochant superficiellement de Pelican. Effectivement, la musique de ces Espagnols cache un corps bien plus dense qu’elle n’y paraît, source d’interprétations et de ressentis totalement équivoques selon l’état d’esprit dans lequel l’auditeur se trouve. On se contentera de lâcher dynamisme et intensité, afin de vous décrire dans leur cohérence, les sept titres de cet album éponyme.

On remercie Basement Apes Industries de distribuer par chez nous ces sept titres massifs. Il ne vous reste plus qu’à plonger sans retenue pour en déceler les richesses enfouies plus profondément.

Site : http://www.basementapesind.com

Site : http://www.myspace.com/toundraband

Gaet’