Abscess
Dawn Of Inhumanity (2010)
genre : Electron Libre Dégueulasse
7/10
Peaceville / Wagram


Ce qui transpire le plus de ce nouvel album d’Abscess, outre les liquides purulents que vous êtes en train d’imaginer, c’est la liberté. Ce groupe n’est vraiment pas comme les autres et le prouve une nouvelle fois. Derrière une pochette dégueulasse et une imagerie morbide, Abscess n’a qu’un mot d’ordre : l’ambiance. Catalogué comme un groupe de death/punk, Abscess va vous surprendre. Car s’il y a bien des riffs baveux et groovy sur Dawn Of Inhumanity, il n’y a pas que ça et l’album qui dure plus de 52 minutes paraîtra long à ceux qui espéraient headbanguer du début à la fin.

L’ambiance est morbide, malsaine, étouffée par un son sourd, grésillant et comme lointain. Le groupe se lance dans des chansons plutôt longues (presque toujours au-delà des 5 minutes) et n’hésite jamais à divaguer. En plus des moments purement death ou doom par exemple, il y a des passages atmosphériques, des spoken words, des moments acoustiques. Surprenant. Abscess n’hésite pas, par exemple, à se lancer des une suite mélodique qui plane totalement pendant plus de 10 minutes («The Rotting Land », « Dead Haze ») avant de revenir à des choses plus terre à terre. Tellement terre à terre d’ailleurs qu’on se retrouve en plein délire sludgy et très rock n’ roll sur la fin de l’album (« Black Winds Of Oblivion »).

C’est vrai que c’est déroutant, parfois un peu long mais cet album possède deux qualités majeures : primo, il est différent et totalement libre, tout en étant cohérent dans l’ambiance malsaine qu’il dessine. Deuxio, il fait le lien entre plusieurs scènes qui se côtoient souvent et qui pour le coup, ne semblent faire qu’une. Ils ont l’air bête comme ça mais n’oubliez pas que le line-up est carrément celui d’un all-star band, comprenant Chris Reifert et Danny Coralles…

Site : http://www.abscessfreaks.com

Site : http://www.myspace.com/abscessband

Yath