Des changements de line-up, Heavenly en a connus à la pelle ces 10 dernières années, et ce encore tout récemment (exit le batteur Thomas Das Neves, enter Piwee). Ce qui aurait pu tuer le groupe semble l’avoir rendu plus fort… et en tout cas plus intéressant puisque les Parisiens osent enfin prendre leur distance par rapport au speed metal d’inspiration germanique des débuts (cf. le pas très bon Coming From The Sky en 2000).

Les 5 premiers titres sont absolument fabuleux : accélérations de double grosse caisse, passages 80’s, changements de tonalités surprenants, chœurs massifs sur « Carpe Diem », « Lost In Your Eyes », cloches et parties speed sur « Full Moon ». Mention spéciale à « Farewell » et « A Better Me », deux clins d’œil plus qu’appuyés à Queen : du chant suraigu en voix de tête, du piano parfois virtuose, et des chorus de guitare qui auraient pu être pondus par Brian May en personne. Mais comment vont-ils pouvoir reproduire ça sur scène ? On redescend quand même de notre petit nuage avec la seconde partie de l’album qui renoue avec un speed symphonique moins novateur.

En tout cas, la voix haut-perchée du membre fondateur Ben Sotto et les solos de guitare inspirés - avec juste ce qu’il faut de technique - d’Olivier Lapauze viennent ajouter une certaine classe à l’ensemble. Même l’artwork saphique est assez sympa… quoique la tête de la brune semble un peu trop petite, non ?

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J. C. Baugé