Dire que Melechesh a mis tout le monde d’accord en 2006 avec Emissaries est un doux euphémisme et la question que tout le monde se posait dès lors était la suivante : le groupe, enfin surtout son génial compositeur Ashmedi, allait-il pouvoir faire mieux ? Sauf que pour ceux qui connaissent le gars, la question était plutôt : allait-il vouloir faire un Emissaries part 2 ? La réponse est évidemment non et certains fans vont donc être déçus s’ils attendaient un « Rebirth… pt2 » ou un « Ladders… pt2 »…

En effet, au prime abord, l’album semble un ton en-dessous en termes d’intensité et de folie, sauf qu’il est en même temps bien supérieur à Emissaries sur d’autres points. Déjà, c’est bête à dire mais ce sont des nouveaux morceaux et 4 ans se sont passés. Ashmedi a orienté son écriture vers des choses plus ambiantes et profondes, voire parfois plus Rock, même si les amateurs de brutalité pure et de blasts se régaleront toujours avec les « Grand Gathas Of Baal Sin », le terrible « Illumination… » ou encore « Defeating The Giants ». On va même parler d’album de la maturité, tant le groupe semble à l’aise dans ses baskets, et la majorité de l’album se déroule donc dans des mid tempos (« Ghouls Of Nineveh ») où les ambiances et couches d’arrangements sont nombreuses « The Magickan And The Drones », « Mystics Of The Pillar »). Le travail à ce niveau est impressionnant car si vous tendez bien l’oreille, vous entendrez par exemple pour la première fois un groupe jouer avec des 12-cordes électriques ! Les ambiances ethniques sont une autre force de cet album : il n’y a certainement jamais eu autant d’instruments orientaux sur un album de Melechesh, et le groupe a fait appel à des musiciens de renom turc pour les enregistrer, pour un résultat qu’on qualifiera d’exceptionnel, comme sur « When Hallows Of Candles Collide » ou « The Greater Chain Of Being », pour ne citer que les plus remarquables. Pour le reste, vous retrouverez ces riffs orientaux dont seul Ashmedi a le secret et ces rythmiques propres à la danse du ventre, autre marque de fabrique du groupe. Et puis, que dire du son, qui est dantesque, bien supérieur à celui d’Emissaries !!

Essayer de décrire cet album est en fait impossible dans une chronique courte tellement il y a de choses à y découvrir, le tout sur plus de 71 minutes (certains morceaux étant étirés au maximum). On vous laisse donc la surprise. Alors, certes, Emissaries et sa folie garderont toujours une place à part dans notre cœur mais ce nouvel album peut-être plus accessible est une nouvelle tuerie qui se bonifiera au fil des écoutes. Melechesh fuckin’ rules !!!

Site : http://www.myspace.com/melechesh

Will Of Death