The Poodles
Clash Of The Elements (2009)
genre : Hard Rock
6//10
Blistering Records


« Jamais deux sans trois » affirme le proverbe. Ainsi, selon l’adage, quelque chose qui s’est produit par deux fois se produirait inéluctablement une troisième fois. A chacun de trouver des contre-exemples pour infirmer cette citation. Le mien ici s’appelle Clash Of The Elements, troisième album des Suédois de The Poodles. Un groupe visiblement touché par la grâce en seulement trois bonnes années d’existence : deux albums plébiscités, une multitude de concerts et de shows télévisés par chez eux, sans compter plusieurs participations à l’Eurovision et même l’enregistrement de la chanson officielle suédoise pour les Jeux Olympiques de Pékin. Excusez du peu ! Une sacrée ascension à peine troublée par le départ du guitariste Pontus Norgren, parti rejoindre ses compatriotes de Hammerfall. Une péripétie que les caniches ont vite digérée en recrutant un remplaçant en la personne d’Henrik Bergqvist et en s’attelant à la composition d’un nouvel album.

Fans du hard rock mélodique un peu barré et distillé dans Metal Will Stand Tall (2006) et Sweeet Trade (2007) ? Alors, Clash Of The Elements devrait en partie ravir vos oreilles. On y retrouve en effet tout ce qui fait le succès du groupe depuis son arrivée sur le circuit : refrains imparables et immédiatement mémorisables, influences multiples, arrangements léchés mais toujours passe-partout et surtout une bonne humeur communicative telle qu’elle faisait mouche sur chaque titre des deux précédents albums. Ainsi, un grand nombre de morceaux présents ici répond sans soucis à la recette Poodles : "Too Much Of Everything" avec ses accents queeniens, les directs "Caroline", "I Rule The Night" ou "7 Days & 7 Nights" où Jakob Samuel s’aventure un peu sur les terres d’un certain... Axl Rose. Que du bon en somme pour les amateurs!

Malheureusement, là où cela se corse, c’est qu’après avoir passé ces tonitruants premiers titres, Clash Of The Elements commence à donner d’importants signes de faiblesse avec des titres nettement moins intéressants comme "Can’t Let You Go", "Dont’ Rescue Me", "Heart Of Gold" ou "Wings Of Destiny". Tous situés dans la seconde moitié de l’album. Pas vraiment de mauvais morceaux en soi (ils feraient la joie de nombreuses autres formations !) mais on n’y ressent jamais la "touche Poodles" avec ce petit truc qui rend d’habitude les chansons du groupe irrésistibles. Et c’est toute la seconde partie de l’album qui en souffre. A trop vouloir proposer au public un produit conséquent (quinze morceaux tout de même !), le groupe semble avoir perdu une partie de son inspiration en route, d’où un désagréable effet de remplissage bien inutile. Dommage car condensé à une dizaine de titres seulement, Clash Of The Elements aurait pu sans soucis se hisser au niveau de ses deux prédécesseurs. "Jamais deux sans trois" affirmait le proverbe…

Site : http://www.poodles.se

Site : http://www.myspace.com/thepoodles

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