Troisième album studio pour cet espoir californien de la nouvelle scène Death Metal. Le trio, toujours mené tambour battant par son guitariste / chanteur ultra-motivé Charles Elliott, avait frappé fort avec ses deux premiers essais, From Ashes et Programmed To Consume. Privilégiant le travail de composition plutôt que la technique ou la brutalité à outrance, Abysmal Dawn récidive avec dix morceaux extrêmement bien ficelés. D’une intro au piano (« The Age Of Ruin ») à une déferlante de riffs plus féroces les uns que les autres, la tension ne retombe jamais (sauf sur l’instrumental aux percussions « Our Primitive Nature »), certaines influences Black ou Doom transpirant même ici ou là... Le nouveau batteur, Scott Fuller, abat toutefois un sacré boulot mais on se délecte surtout des soli de guitare de Charles Elliott (au hasard : « Rapture Renowned »). L’album s’avère donc très solide, varié, accessible aussi bien à l’amateur acharné de Death US qu’aux néophytes, brillamment produit, le tout mixé par notre ami Erik Rutan (Hate Eternal). La relève est donc bien là ! Abysmal Dawn confirme nos espoirs, même si on aurait aimé encore un peu plus de prise de risque dans ce mélange d’ancien et de nouveau Death.

Seigneur Fred