Fleshgod Apocalypse
Fleshgod Apocalypse
Agony (2011)
genre : Symphonic Brutal Death
9/10
Nuclear Blast / PIAS


Dire que les Italiens de Fleshgod Apocalypse nous avaient troué le séant en 2009 avec leur premier album, Oracles, est un faible mot. Là, c’est carrément une explosion nucléaire, tant cet album est monstrueux. Les Dimmu Borgir et autres Septic Flesh vont passer pour des enfants de chœur (certes maléfiques) à côté, en tout cas du point de vue de l’intensité musicale. On vous explique le topo : Fleshgod Apocalypse, ce sont des riffs techniques et infernaux joués à 2 000 à l’heure sur fond de blasts inhumains, des vocaux alternant growls et parties de chant clair haut perché (beaucoup plus nombreuses sur cet album), et des parties orchestrales d’une grande richesse. Les arrangements symphoniques prennent d’ailleurs sur cette galette une plus grande importance, étant mixés au même niveau que le reste, alors qu’ils n’intervenaient qu’en appui des riffs sur Oracles. Le son est très bon (il vaut mieux, vu l’orgie sonore), les soli sont stratosphériques, les parties mélodiques parfaites, bref tout concourt à faire de ce disque un must-have, d’autant que le groupe n’a pas oublié de ralentir parfois un peu la cadence pour permettre aux titres de respirer (« The Egoism »). Le savoir-faire des Italiens, déjà plus qu’entrevu avec Oracles et le EP Mafia sorti en début d’année, éclate donc ici au grand jour. Ils parviennent presque à créer un nouveau style de Metal extrême, même s’ils ont un peu emprunté à d’autres groupes : le Symphonic Brutal Death. Agony est donc la grosse claque de cette fin d’été et un des plus surprenants albums de Brutal Death sorti ces dernières années.

Will Of Death