Les relations à la « je t’aime, moi non plus » du couple Fred Durst / Wes Borland et leurs productions pitoyables hors du cadre de Limp Bizkit (une sex-tape pour l’un, des albums solo pour l’autre) ne laissaient rien présager de bon pour l’accueil de Gold Cobra, le blockbuster de l’été. Sous une pochette assez ignoble, on retrouve pourtant un Nu Metal / Fusion old school sans être has been. Le flow Rapcore sur chape de riffs lourds aux harmoniques artificielles fonctionne encore, qu’on se le dise. Les lyrics restent bas du front ? Fred ne sort pas non plus d’Harvard… Le tout, moins catchy qu’à la grande époque, laisse tout de même place au groove (l’intro de « Gold Cobra » qui doit beaucoup aux RHCP) et à un certain humour (voix autotunée, façon Black Eyed Peas chantant artificiellement juste). Ce retour aux sources tant attendu, « dernière dose de fun avant d’être trop vieux » dixit Wes, est artistiquement aussi crédible que celui de Korn l’an passé. Ajoutez à cela des prestations scéniques plutôt convaincantes (le Main Square Festival à Arras) et vous comprendrez pourquoi le Metal « fast food » n’est pas encore complètement mort.

J. C. Baugé