Que les fans de Samael surpris - et pas forcément en bien - par l’écrasante férocité de Above en 2009 se rassurent : les Suisses n’auront opéré là qu’un bref retour vers l’ultra-brutal. Lux Mundi (la lumière du monde, pour les latinistes) replace le groupe dans une dynamique qu’il n’avait peut-être plus connu depuis Passage et l’abandon du Black Metal de ses débuts. Totalement en phase avec la noirceur et la froideur de l’artwork, Vorph et ses acolytes nous assènent un Dark Metal oppressant et grandiloquent, ponctué de vocaux Death façon talk-over. L’espace sonore est saturé de la double GC programmée de Xy, et la machine de guerre ne conserve un semblant de musicalité que grâce aux claviers et boucles gothiques du même homme. Au-delà du single « Antigod » présenté sur l’EP de novembre dernier, on retiendra surtout « In The Deep » pour ses percus tribales, « The Truth Is Marching On » et ses blasts sur une bonne base Black sympho, et « Soul Invictus » (l’âme invaincue) - jeu de mot avec la divinité romaine Sol Invictus - sur lequel on a déjà vu et entendu Vorph haranguer la foule au cours de la dernière tournée avec Arch Enemy. Intéressant… Quoiqu’étouffant sur la durée.

J. C. Baugé