Septicflesh
Septicflesh
The Great Mass (2011)
genre : Death Metal Orchestral
9/10
Season Of Mist


En 2006, Communion avait permis au quatuor athénien, pilier de la scène Metal hellénique, de frapper fort et de revenir en grande pompe après un break de quelques années. Cet album frôlait la perfection mais il manquait une certaine homogénéité. A présent, c’est l’heure de la consécration suprême pour ce groupe unique existant tout de même depuis 1990. « The Vampire From Nazareth » ouvre le bal de cette sombre et complexe cérémonie avec un chant féminin (ou enfantin) lointain puis une soudaine montée en puissance doublée d’orchestrations impressionnantes (Septicflesh a de nouveau collaboré avec l’Orchestre Philarmonique de Prague). Le rythme est intense, l’ambiance très Dark comme sur Sumerian Daemons. Seth Spiros Antoniou vous écrase alors six pieds sous terre avec sa voix Death puis des frissons parcourent votre échine à l’arrivée des chœurs de Prague. Le chant féminin est désormais assuré par la belle Androniki Skoula de Chaostar (exit Nathalie Rassoulis). Et l’on retrouve ces guitares si particulières, dont seuls Sotiris Vayenas et Chris Antoniou ont le secret, avec cette tonalité méditerranéenne. Les morceaux d’anthologie s’enchaînent avec des rythmiques martiales (l’énorme « A Great Mass Of Death ») ou des passages symphoniques plus typés Gothic Metal (« Pyramid God »). On flirte aussi avec l’époque Revolution DNA sur les titres «Rising » et « Therianthropy » où le sublime chant clair de Sotiris (malheureusement samplé en live du fait de son absence en tournée) apporte encore plus d’émotion. Notons enfin que l’album a été mixé aux Studios Abyss chez Peter Tägtgren en Suède et vous obtenez là une production sonore incroyable mettant en valeur comme il se doit l’art extrême de nos Grecs. Ces derniers livrent donc sur un autel une œuvre majeure (ultime ?) et grandiose qui risque de ne pas vous laisser indemne. On espère que la messe n’est pas dite pour autant.

Seigneur Fred