U.D.O.
U.D.O.
Rev-raptor (2011)
genre : Heavy
4/10
AFM / Underclass


Depuis qu’Udo Dirkschneider a coupé le cordon ombilical avec ses ex-collègues d’Accept pour recentrer les débats sur le tout-Metal (période post-Animal House / Mean Machine), on ne peut pas dire que les albums d’U.D.O. - le groupe - nous aient transportés outre mesure. De sorties insipides - Timebomb (1991) et Dominator (2009) incluses - en prestations scéniques décevantes (Hellfest 2010), U.D.O. semble désormais uniquement capitaliser sur le nom de son leader. Rev-Raptor se veut le prolongement des 2 précédents opus au niveau de la modernité, de la froideur du son, et force est de constater que l’objectif est atteint. Après, il reste cette paire de guitaristes au jeu ultra-limité (notamment celui de l’ex-batteur Stefan Kaufmann) qui cachent la misère sous des tonnes de saturation, et une voix travaillée au papier de verre qui ne fonctionne que sur les titres les plus Heavy. Parfois puissant (« Pain Man ») mais souvent sans originalité (« Terrorvision »), Rev-Raptor ne recèle aucun moment de magie, celle-là même qui opère sur l’album d’Accept version Mark Tornillo. La soupe que nous sert U.D.O. depuis 2 décennies commence sérieusement à manquer de sel : bon courage aux gars de chez AFM pour vendre ce « produit » en dehors des frontières allemandes !

J. C. Baugé